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Merci mon chien

Octobre 2009, hiver n° 0 :

De l'endroit où je me suis maintenant placé pour essayer de figer heureusement les petites silhouettes humaines qui évoluent dans le nouveau paysage (il a miraculeusement neigé ce matin), je lorgne sur ma gauche une grosse table de picnic en bois – de celles qui m'intéressent depuis presque toujours – La table est blanche dans une lumière de conte ; j'admire le décor et je branche le chien... Je vais peut-être m'égarer un peu.

La neige dans le jardin municipal où il nous a amenés tous les trois tôt ce matin est drôlement profonde, beaucoup plus que sur le chemin ; je m'enfonce jusqu'aux genoux. Et nous sommes les premiers. Il est tôt, le ciel est un peu obscur, les arbres presque noirs. Sous l'éclairement dont je me rappelle encore qu'il me paraissait singulier, je manipule l'abondante et précieuse surprise... J'ai tourné la tête sur le côté, il nous surveille assis sur le dossier du banc, il tient une cigarette. Il ne me semble pas vraiment là ; peut-être il s'ennuie ? Je plonge les mains dans la neige ...

Le chien se remet à fureter comme nous reprenons la marche et je le stoppe net l'espace de trois secondes, le temps de lui demander de mon fameux ton spécial-enjoué : “Alors p'tit berger, elle est bien la balade avec Papa ?”, puis de répondre pour lui : “Oh oui elle est bien !”. Et joyeux dans l'allée il repart à fond de train.

Merci mon chien

Octobre 2009, hiver n° 0 :

De l'endroit où je me suis maintenant placé pour essayer de figer heureusement les petites silhouettes humaines qui évoluent dans le nouveau paysage (il a miraculeusement neigé ce matin), je lorgne sur ma gauche une grosse table de picnic en bois – de celles qui m'intéressent depuis presque toujours – La table est blanche dans une lumière de conte ; j'admire le décor et je branche le chien... Je vais peut-être m'égarer un peu.

La neige dans le jardin municipal où il nous a amenés tous les trois tôt ce matin est drôlement profonde, beaucoup plus que sur le chemin ; je m'enfonce jusqu'aux genoux. Et nous sommes les premiers. Il est tôt, le ciel est un peu obscur, les arbres presque noirs. Sous l'éclairement dont je me rappelle encore qu'il me paraissait singulier, je manipule l'abondante et précieuse surprise... J'ai tourné la tête sur le côté, il nous surveille assis sur le dossier du banc, il tient une cigarette. Il ne me semble pas vraiment là ; peut-être il s'ennuie ? Je plonge les mains dans la neige ...

Le chien se remet à fureter comme nous reprenons la marche et je le stoppe net l'espace de trois secondes, le temps de lui demander de mon fameux ton spécial-enjoué : “Alors p'tit berger, elle est bien la balade avec Papa ?”, puis de répondre pour lui : “Oh oui elle est bien !”. Et joyeux dans l'allée il repart à fond de train.